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Stress au travail - Hypnose et TCC à Reims
Cet article se concentre sur le stress au travail des employés. Les prochains articles aborderont le vécu des managers puis celui des dirigeants. Lorsque vous lirez cet article, il se peut que vous ressentiez une montée de stress… parfois même si forte que vous aurez envie d’arrêter. Si cela arrive, c’est sans doute parce que le sujet fera écho à votre vécu. Et cela montrera aussi qu’un accompagnement pourra vous être bénéfique.
STRESS AU TRAVAIL - HYPNOSE ET TCC À REIMS
Dorothée Simon
9/6/202521 min read


Lorsque vous lirez cet article, il se peut que vous ressentiez une montée de stress… parfois même si forte que vous aurez envie d’arrêter. Si cela arrive, c’est sans doute parce que le sujet fera écho à votre vécu. Et cela montrera aussi qu’un accompagnement pourra vous être bénéfique.
Le stress au travail n’est pas un phénomène isolé. Selon l’OMS, il constitue l’un des principaux risques psychosociaux de notre époque. Ses conséquences dépassent le simple inconfort individuel. En effet, ses conséquences peuvent être une baisse de performance, une augmentation de l’absentéisme, des tensions relationnelles, et bien évidemment, dans certains cas, l'altération durable de la santé physique et mentale. Pourtant, il ne touche pas tout le monde de la même façon. Employés, managers et membres de la direction l’expérimentent différemment.
Je consacre ce premier article au stress tel qu’il est vécu par les employés. Il ne s’agit pas ici de pointer du doigt les entreprises, les managers ou les dirigeants, mais plutôt d’apporter une meilleure compréhension des sources de stress auxquelles les salariés sont fréquemment confrontés. L’objectif est d’explorer ces réalités à travers des exemples concrets, afin de mettre en lumière ce qui peut peser au quotidien et de s'ouvrir à la réflexion. Les prochains articles aborderont le vécu des managers puis celui des dirigeants.
Quand je discute avec des salariés, une phrase revient souvent : « Ce n’est pas seulement ce que je dois faire qui me pèse, c’est tout ce qu’il y a autour. » Le stress au travail n’est pas qu’une question de charge. En effet, il naît souvent d’un déséquilibre entre ce qui est demandé et les moyens disponibles pour y répondre... Trop de tâches à la fois, des délais qui paraissent irréalistes, des objectifs qui se déplacent, un sentiment que l'entreprise est en décalage avec le marché. Cette pression continue use les nerfs et vide l’énergie. Mais la surcharge n’est que la partie visible de l’iceberg. Derrière, il y a des facteurs plus subtils et plus profonds.
Stress au travail, et la pression silencieuse du quotidien
La reconnaissance en fait partie. Prenez un instant pour réfléchir à ce qui suit... Avez-vous déjà eu le sentiment de travailler dans l'ombre ou d'être un numéro ? On se donne à fond et pourtant cela semble se dissoudre dans le silence. La communication interne n’aide pas toujours. Elle peut brouiller les priorités et alimenter une impression d’injustice.
À cette usure s’ajoute l’isolement. Même au milieu d’un open space vivant, on peut se sentir seul. Certains portent une montagne de responsabilités sans soutien suffisant, dans des équipes où la cohésion vacille. Être épaulé apaise le stress. Ne pas l’être le démultiplie.
Les relations humaines installent une autre pression. Travailler avec des personnalités et des façons de penser différentes est une richesse, et c’est aussi un défi du quotidien. Chacun interprète les paroles ou les silences de l’autre à travers son propre filtre. Ce mécanisme rencontre un phénomène documenté par la psychologie, qui se nomme... Le biais négatif.
Dans mes expériences en entreprise, et aujourd’hui encore à travers les témoignages que j’entends en consultation, beaucoup de personnes me parlent de cette négativité qui s’installe parfois au sein d’une équipe ou d’un service. Même lorsqu’elles essaient de prendre du recul et de ne pas se laisser entraîner, elles ressentent malgré tout un impact réel sur leur humeur et sur leur niveau de stress au travail.
Notre esprit accorde davantage de poids à une remarque désagréable qu’à dix positives. Dans une équipe, le biais négatif agit un peu comme une loupe qui grossit tout ce qui ne fonctionne pas. On retient plus facilement le retard d’un collègue que les dix fois où il a été à l’heure. On parle plus longuement de l’erreur commise sur un dossier que des dizaines de tâches réussies sans accroc. En réunion, une remarque critique peut occuper tout l’espace mental et reléguer au second plan les compliments qui l’ont précédée. Peu à peu, l’équipe se met à valoriser les problèmes, les tensions et les maladresses, au détriment des réussites. Cette dynamique collective a un effet concret sur le climat. Elle installe de la méfiance, car chacun a peur que le moindre faux pas soit pointé du doigt. Elle génère aussi de la fatigue émotionnelle... Vous pouvez avoir travaillé sérieusement toute la semaine, mais ce dont on se souvient et ce dont on parle, c’est du détail qui n’a pas fonctionné. Cette vision déséquilibrée pousse les équipes à ruminer les incidents, à ressasser ce qui ne va pas, ce qui finit par créer du stress, de l’anxiété et parfois un sentiment d’injustice.
Quand s’ajoute à cela la présence d’une personne constamment négative, critique ou cynique, la dynamique peut basculer. L’humeur se propage d'employé à employé. La confiance se fissure, chacun se met sur la défensive, la coopération se grippe. Les effets sont connus... Sur le plan individuel, vous ressentez fatigue émotionnelle, auto-dévalorisation, perte de motivation. Sur le plan collectif, la créativité baisse, la prise d’initiative recule et les projets ralentissent, car tout le monde redoute le jugement des autres.
L’environnement du lieu de travail ajoute une couche. Prenons l'exemple de l'open space. Il promet transparence et collaboration. Il apporte surtout du bruit, des interruptions permanentes et une raréfaction du calme. La concentration devient un combat. Beaucoup de salariés finissent la journée vidés sans savoir exactement pourquoi. L’attention a été morcelée, l’esprit n’a jamais eu une heure de continuité.
Stress au travail, et le manager
L’objectif de cette partie n’est pas de juger si un manager ou un collaborateur est compétent ou non, mais d’offrir une piste de réflexion et une nouvelle façon de comprendre la relation qui les unit.
Le rôle du manager est déterminant dans l’expérience du stress au travail. Ses décisions, son style de communication et sa manière de soutenir ses collaborateurs influencent directement leur niveau de bien-être.
Un manager qui fixe des objectifs clairs, qui reconnaît les efforts et qui aide à hiérarchiser les priorités peut réduire considérablement la pression ressentie. À l’inverse, un manager qui change fréquemment les consignes, qui multiplie les urgences, ou qui ne prend pas le temps d’écouter ses collaborateurs, crée un climat d’instabilité et d’injustice.
La perception d’un manager n’est jamais uniforme, car elle dépend de la manière dont chacun interprète ses comportements. Un collaborateur peut percevoir un manager exigeant comme une source de stimulation et de progrès, tandis qu’un autre vivra cette même exigence comme une pression insupportable. Souvent, les salariés évaluent leur manager à travers le filtre de leurs propres attentes. Ceux qui recherchent de la proximité peuvent ressentir un abandon si le manager reste trop distant. À l’inverse, ceux qui attendent de l’autonomie peuvent vivre ses interventions répétées comme de la microgestion. Le stress lié au management n’est donc pas uniquement une question de style managérial, mais aussi de perception individuelle.
À cela s’ajoute une dimension plus subtile. Certains salariés ont besoin de s’identifier à leur manager pour se projeter dans l’avenir. Le manager devient alors une figure de référence, un modèle qui incarne une trajectoire professionnelle. Quand ce modèle inspire, le salarié peut y puiser une motivation supplémentaire et une confiance dans ses propres perspectives. Mais il arrive aussi que cette identification soit difficile. La différence de genre, de culture, ou simplement un écart entre les attentes personnelles et ce que le manager peut réellement offrir, rend la projection impossible. Dans ces cas-là, le manager ne représente pas un modèle inspirant mais une trajectoire inaccessible ou non désirable. Cette absence de projection génère alors une forme de stress plus subtil... Comment se motiver à s’investir pleinement, si l’avenir proposé par la hiérarchie ne correspond pas à ses propres valeurs ou à ses aspirations profondes ?
En ce sens, le manager influence le stress des salariés à deux niveaux, par ses comportements immédiats, mais aussi par l’image qu’il renvoie du futur. Il est à la fois un régulateur du quotidien et une figure de projection dans laquelle chacun cherche, consciemment ou non, à se reconnaître.
Stress au travail ou quand la convivialité devient une contrainte
Il y a aussi la culture dite «bienveillante», qui peut se transformer en pression sociale. Certaines entreprises aiment se définir comme « une famille » ou encore « une bande de potes ». L’intention est de créer de la solidarité et de l’appartenance. Mais cette métaphore floute les frontières entre vie privée et vie professionnelle. Dans une famille ou entre potes, on ne compte pas ses heures. On se sacrifie sans condition. Quand cette logique s’invite dans le monde du travail, elle installe des attentes implicites impossibles à tenir dans la durée.
La convivialité imposée en est une déclinaison. Afterworks, tournois de baby-foot, courses à pied sponsorisées. Officiellement, la participation est libre. Officieusement, l’absence peut coûter... Petites remarques en réunion... Sourires entendus... Informations partagées entre ceux qui étaient présents.
Le message implicite est clair : pour faire partie du groupe, il faut être là. Et si vous choisissez de rentrer chez vous pour vous reposer, ou parce que vous avez une vie personnelle, vous pouvez avoir l’impression de rater quelque chose.
Ces micro-exclusions ne sont pas anodines. Elles nourrissent un sentiment de mise à l’écart, fragilisent la confiance et accentuent l’anxiété. Certaines décisions se prennent de manière informelle lors de ces moments. Ceux qui n’y participent pas perdent parfois en influence, en visibilité et en opportunités. Ce décalage alimente le stress et renforce la sensation d’injustice.
Je ne dis pas que la convivialité est mauvaise. Je dis qu’elle doit rester choisie. Lorsque la bonne humeur est jouée sur commande, elle se transforme en masque supplémentaire. Beaucoup de salariés me disent déjà devoir afficher énergie et enthousiasme tout au long de la journée. Prolonger cette façade en soirée devient une charge émotionnelle supplémentaire. Et l’on sait combien ce travail émotionnel épuise...
Un exemple flagrant ? Les rassemblements professionnels, tels que les conventions, séminaires ou salons. Sur le papier, ces événements sont censés fédérer et créer du lien, et partent d’une bonne intention. Dans la réalité, ils peuvent devenir une source importante de stress. Pendant deux ou trois jours consécutifs, la vie privée disparaît totalement. Les soirées, les repas, les moments de pause, tout est placé sous le signe du travail et de la présence obligatoire. Dans certains cas, l’angoisse est encore plus forte lorsque les chambres d’hôtel doivent être partagées avec un ou une collègue. Le sommeil, qui rappelons le, représente l’ultime espace d’intimité, se retrouve envahi par le cadre professionnel. Beaucoup de salariés décrivent ce mélange forcé entre vie privée et travail comme une intrusion, une perte de repères, et parfois même une atteinte à leur dignité.
Stress au travail, les sources invisibles mais redoutables
Le stress s’enracine aussi dans la pression liée aux objectifs et au savoir-être. Aujourd’hui, vous n’êtes pas seulement évalué sur vos résultats, mais aussi sur la manière de les atteindre. Il faut être performant, mais aussi positif et souriant, dynamique, disponible avec une attitude de leader. Ce décalage entre ce que vous ressentez et ce que vous devez montrer est un générateur de tension interne très puissant.
À cela s’ajoutent toutes les missions ponctuelles qui viennent se greffer sur le quotidien. Il peut s’agir de remplacements improvisés, de projets transverses ou de dossiers urgents confiés à la dernière minute. Ces efforts, pourtant chronophages et exigeants, sont rarement reconnus. Ils n’apparaissent ni dans le contrat de travail, ni dans la fiche de poste, ni même dans les entretiens annuels. Pourtant, ce sont souvent ces missions qui consomment le plus d’énergie et qui bouleversent l’organisation personnelle des salariés.
Prenons l’exemple d’un commercial dont le rôle est, à la base, de prospecter et de gérer un portefeuille de clients. On lui demande soudain de piloter un projet exceptionnel, comme la coordination d’un salon professionnel. Cette mission, qui ne fait pas partie de son cœur de métier, vient s’ajouter à ses objectifs de vente habituels, qui eux ne disparaissent pas. Résultat : il doit jongler entre deux charges de travail, sans que cet investissement supplémentaire soit officiellement valorisé.
Autre cas très fréquent : l’employé qui récupère la charge de travail d’un collègue absent, parti en congés ou en arrêt maladie. Pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, il assume deux postes en un seul, souvent sans formation spécifique et sans aménagement de ses propres tâches. Tout le monde trouve cela « normal », parce qu’il faut bien que le travail avance et avoir l'esprit d'équipe. Mais au final, cette surcharge temporaire, qui devient parfois récurrente, pèse lourd sur la santé et le moral.
Il y a aussi ces projets transverses, confiés à des salariés parce qu’ils sont « fiables » ou « toujours partants ». Organiser une journée portes ouvertes, animer un groupe de travail, préparer un rapport spécial pour le présenter lors de la prochaine réunion d'équipe… autant de missions qui demandent du temps et de l’énergie, mais qui disparaissent une fois terminées, comme si elles n’avaient jamais existé. Elles ne sont pas reconnues dans les évaluations de performance, ni intégrées aux perspectives d’évolution.
Au fond, ce qui génère le plus de stress dans ces situations n’est pas seulement la charge supplémentaire, mais le sentiment de ne pas être vu. On donne beaucoup, parfois au détriment de son équilibre, mais rien n’est inscrit noir sur blanc, rien ne vient valider officiellement l’effort fourni. Et ce décalage entre ce que l’on donne et ce que l’organisation reconnaît nourrit un profond sentiment d’injustice.
Les inégalités renforcent encore le stress. Les femmes, par exemple, doivent souvent en faire plus pour être considérées comme les égales de leurs homologues masculins, tout en étant parfois moins rémunérées. Cette double peine, « prouver sa légitimité et être moins récompensée », alimente un sentiment d’injustice profondément usant.
Et si nous parlions du changement... Réorganisations, fusions, déploiement de nouveaux outils numériques ou de nouvelles méthodes de travail, tout cela fait désormais partie du quotidien des entreprises. Mais ce n’est pas le changement en lui-même qui fait souffrir, c’est la résistance qu’il provoque.
Avez-vous remarqué que toute nouveauté est d’abord perçue comme une menace ? La peur de perdre ses repères est immense. Certains salariés ont le sentiment que leurs compétences deviennent obsolètes, que leur métier se transforme au point de ne plus le reconnaître, ou qu’ils perdent peu à peu la maîtrise de leur travail. Beaucoup expriment ce ressenti par des phrases comme : « C’était mieux avant », « On n’a plus le temps de bien faire les choses », ou encore « Tout change trop vite, je n’arrive plus à suivre ». Ces paroles traduisent un malaise profond, une impression d’être dépossédé de ce qui faisait sens et donnait confiance.
Lorsque ces transitions ne sont ni expliquées ni accompagnées, elles deviennent un terreau fertile pour l’incertitude, la démotivation et parfois même le découragement. Les décisions paraissent absurdes, la logique devient obscure, et le salarié finit par adopter une posture de retrait, de méfiance, ou une résistance silencieuse. Ce n’est pas la nouveauté qui déclenche ce stress, mais le manque de sens et l’absence de soutien.
Comme dit Peter Senge, auteur de The Fifth Discipline et ancien professeur du MIT : « Les gens ne résistent pas au changement en tant que tel, ils résistent au fait de subir une transformation imposée. ». Sa phrase illustre une réalité en entreprise. Ce n’est pas l’évolution en soi qui crée la souffrance, mais la manière dont elle est amenée par l'entreprise, ou vécue par l'employé.
Cette idée met en évidence une responsabilité qui est partagée.
D’un côté, l’entreprise a un rôle clé, en expliquant le sens du changement, en accompagnant les équipes, en formant quand c’est nécessaire et en préservant autant que possible l’autonomie des salariés. Quand le changement est imposé brutalement, sans explication claire ni soutien, il alimente directement la peur et la résistance.
De l’autre côté, chaque salarié porte aussi une part de responsabilité. La résistance est une réaction humaine normale face à l’incertitude, mais chacun peut choisir la manière de l’accueillir. Certains s’y accrochent comme à une menace, d’autres cherchent à y voir une opportunité. Cette posture dépend de l’ouverture d’esprit, de la flexibilité et de la capacité à sortir de ses habitudes.
En somme, ce n’est pas uniquement l’entreprise ou uniquement le salarié qui détermine la réussite d’un changement, mais bien l’interaction entre les deux.
Parmi toutes les sources de stress, une dimension prend de plus en plus de place... La quête de sens. Beaucoup de salariés expriment qu’ils ne voient plus la finalité ou l’utilité de ce qu’ils font. Ils enchaînent les tâches, atteignent les objectifs, mais ne comprennent plus vraiment à quoi tout cela contribue. Quand l’impact de leur travail devient invisible, ce n’est plus seulement la fatigue d’avoir trop à faire, c’est le vide d’avoir perdu le « pourquoi ».
Prenons quelques exemples... La fameuse réunion du lundi matin à 9h, qui répète des informations déjà envoyées par mail, ou celle du vendredi à 17h qui empêche de clôturer sereinement sa semaine, donnent souvent le sentiment d’un temps perdu. On en sort plus fatigué que motivé.
De la même manière, passer des heures à remplir des tableaux Excel ou à produire des reportings dont on ne voit jamais l’usage renforce l’impression de tourner en rond et d’accomplir un travail sans réelle utilité.
Cette perte de sens n’est pas un détail. Elle use la motivation, nourrit la frustration et pousse parfois au désengagement silencieux. Certains finissent même par quitter un emploi stable pour chercher ailleurs une mission qui corresponde davantage à leurs valeurs. Le stress ne vient alors plus seulement de la charge de travail, il prend la forme d’un vide existentiel qui pèse lourdement sur le moral et sur l’équilibre intérieur.
Et si nous arrêtions de sous-estimer la notion de “valeurs personnelles” au travail ? Qui parmi vous, qui s’est déjà arrêté pour réfléchir à cette question : « Quelles sont mes valeurs, et sont-elles réellement en adéquation avec l’entreprise pour laquelle je travaille ? ».
Lorsque la réponse est non, le malaise est profond. Car au-delà des tâches, des objectifs et des performances, nous avons tous besoin de sentir que notre travail est aligné avec ce que nous croyons juste et important.
Un décalage entre vos valeurs et celles de l’organisation peut générer un stress insidieux. Vous pouvez ressentir de la colère lorsque certaines décisions vont à l’encontre de vos convictions. Vous pouvez aussi éprouver de la frustration lorsque l’entreprise affiche des valeurs dans sa communication, mais agit différemment au quotidien. Et il arrive même de ressentir de la honte lorsqu’il faut défendre, auprès de clients ou de partenaires, des pratiques qui ne correspondent pas à ce en quoi vous croyez. À long terme, ce décalage n’est pas seulement épuisant, il abîme l’identité professionnelle et l’estime de soi.
Les exemples sont nombreux.
Un salarié peut, par exemple, ressentir un décalage quand il aspire à évoluer vers plus de responsabilités, mais que son entreprise ne propose que des parcours d’évolution qui ne correspondent pas à ses envies ou à ses valeurs. Il ne s’agit pas d’un manque de promotion en soi, mais d’une inadéquation entre l’orientation proposée et ce que le salarié souhaite construire. Cette situation nourrit une frustration silencieuse… Comment se projeter dans l’avenir quand les seules portes ouvertes ne mènent pas là où l’on veut aller ?
Un autre, attaché à l’écologie, travaille dans une entreprise qui affiche de belles intentions environnementales, mais qui dans la pratique multiplie des actions en contradiction avec ce discours. Ce décalage peut provoquer un sentiment d’hypocrisie et miner la confiance.
Un commercial, de son côté, peut ressentir un stress particulier quand il a le sentiment de vendre un produit ou un service qu’il juge inutile, voire nuisible. Même en atteignant ses objectifs, il sort de chaque rendez-vous avec une impression de malaise, comme s’il trahissait ses convictions. À force, cette dissonance génère de la culpabilité, de la honte et une perte de fierté professionnelle. Car comment se projeter dans une carrière quand chaque succès commercial est vécu intérieurement comme un échec moral ?
Un employé dans le secteur de la santé ou du social, qui a choisi son métier pour « aider », se retrouve à enchaîner des procédures administratives, à faire de la gestion de chiffres et non plus du contact humain. Là encore, le stress ne vient pas de la charge de travail, mais du fait d’être coupé de la mission initiale qui donnait du sens à son engagement.
Ce conflit de valeurs entraîne un stress bien particulier, car il ne s’agit plus seulement de supporter une charge de travail lourde ou des délais serrés. Il s’agit de porter le poids d’une contradiction interne, celle de continuer à travailler dans un environnement qui ne reflète pas ce que vous êtes. Cela crée un sentiment de trahison envers soi-même, qui peut mener à la démotivation, au désengagement, ou au choix radical de quitter son emploi pour préserver sa cohérence intérieure.
En réalité, la question des valeurs est une clé de compréhension majeure du stress au travail. Quand elles sont respectées, elles deviennent un moteur puissant de motivation et d’engagement. Quand elles sont bafouées, elles se transforment en source d’anxiété, de frustration et parfois même de souffrance morale.
Une expérience globale
En réalité, le stress au travail, vécu par les employés est une expérience globale. Il ne se résume pas à la surcharge de travail. Il se nourrit d’une multitude de facteurs visibles et invisibles qui s’entrecroisent. Manque de reconnaissance, isolement, tensions relationnelles et biais négatif, climat d’équipe détérioré, open space bruyant, convivialité imposée, masque social, missions non reconnues, inégalités persistantes, polyvalence forcée, résistance au changement et perte de sens.
Vous le voyez, ce stress touche vos performances, vos émotions, vos relations et parfois même votre identité. Et c’est précisément parce qu’il est multifactoriel qu’il doit être compris et traité dans toute sa profondeur.
Les conséquences du stress au travail
Le stress au travail n’est jamais neutre. Lorsqu’il devient chronique, il fragilise la personne, abîme les relations et finit par peser sur toute l’organisation. Ses conséquences se voient à plusieurs niveaux, de l’individu à l’entreprise entière.
Sur le plan individuel, le corps est le premier touché. Le stress perturbe le sommeil, provoque des maux de tête, des tensions musculaires, des problèmes digestifs. Avec le temps, il peut favoriser des maladies plus graves, comme l’hypertension ou des troubles cardiovasculaires. Le salarié n’est pas seulement fatigué, il s’use physiquement. Le mental souffre aussi. Le stress réduit la concentration, crée des trous de mémoire, alimente l’anxiété. La confiance en soi diminue, on a l’impression de ne jamais en faire assez. Pour compenser, on redouble d’efforts, ce qui accentue encore la fatigue. Ce cercle vicieux peut mener au burn-out, un état d’épuisement complet qui nécessite parfois des mois pour s’en remettre.
Sur le plan émotionnel, le stress change la manière de vivre le travail. L’irritabilité augmente, la patience diminue, la joie disparaît peu à peu. Beaucoup disent avoir la sensation de travailler dans un brouillard, où le travail n’apporte plus d’accomplissement mais devient un poids.
Dans les équipes, les effets sont visibles. Le stress mine la confiance, qui est pourtant essentielle pour collaborer. Chacun se replie sur soi, protège ses priorités. Des conflits éclatent plus facilement, les erreurs deviennent des reproches au lieu d’occasions d’apprendre. La créativité s’éteint, car personne n’ose plus prendre de risques. Une équipe stressée ne ralentit pas seulement sa productivité, elle perd aussi sa capacité à innover et à avancer ensemble.
Pour l’entreprise, les impacts sont lourds. L’absentéisme et les arrêts maladie augmentent, le turnover s’accélère. Chaque départ emporte avec lui des compétences, et ceux qui restent doivent absorber la charge, ce qui renforce encore le cercle vicieux. À long terme, la réputation de l’entreprise peut souffrir. Attirer de nouveaux talents devient plus difficile, car le climat social finit toujours par se savoir.
Au-delà du bureau, le stress déborde aussi sur la vie personnelle. Beaucoup rentrent chez eux épuisés, sans énergie pour leurs proches. L’irritabilité tend les relations familiales, la fatigue coupe du cercle amical. Même les soirées, les week-ends ou les vacances n’offrent plus de vraie récupération. Peut-être que cette phrase vous parlera… « Je n’ai pas réussi à décrocher ».
Les conséquences du stress ne se mesurent donc pas seulement en chiffres. Elles se voient dans les visages fatigués, les sourires forcés, les réunions silencieuses où personne n’ose parler. Elles s’entendent dans les discussions de couloir, où dominent la lassitude et le découragement. Elles se traduisent par une baisse de motivation, une énergie qui s’épuise et un engagement qui s’effrite. Le stress au travail n’est pas un « mal nécessaire ». C’est un signal d’alarme qui montre que quelque chose ne va plus dans l’équilibre entre ce qu’on demande aux salariés et ce qu’on leur donne pour réussir. L’ignorer, c’est prendre le risque de l’épuisement, individuel comme collectif.
Comment je vous accompagne avec les TCC et l’hypnose à Reims pour gérer le stress au travail
Mon rôle, en tant que thérapeute TCC (thérapies cognitives et comportementales) et hypnothérapeute à Reims, est de vous aider à retrouver du calme, de la confiance et une meilleure façon de gérer le stress au travail. Concrètement, cela veut dire comprendre ce qui vous pèse, vous donner des outils simples et efficaces, et vous entraîner à les utiliser dans votre quotidien professionnel et personnel.
Les Thérapies cognitives comportementales (TCC) à Reims
Avec la thérapie TCC, nous allons identifier ce qui alimente votre stress au travail. Très souvent, ce sont des pensées automatiques et des habitudes qui renforcent la pression. Par exemple : « Si je fais une erreur, on va penser que je suis incompétent », ou « Je dois dire oui à tout, sinon je vais décevoir ». Ces pensées sont lourdes à porter, car elles entraînent des comportements qui épuisent et accentuent la fatigue au travail.
En séance, nous apprenons à :
- repérer ces pensées qui déclenchent le stress,
- prendre du recul vis-à-vis de ces pensées
- les remplacer par des façons de voir plus justes, plus proche de la réalité et plus utiles.
Ensuite, nous travaillons sur les actions concrètes. Cela peut être apprendre à dire non sans culpabiliser, préparer une discussion avec votre manager, mieux organiser vos priorités ou vous donner le droit à des pauses sans vous sentir « paresseux ». Chaque petit pas compte, et chaque essai vous permet de gagner en aisance et en sérénité au travail.
Prenons l'exemple de comment nous travaillons ensemble en TCC sur le biais négatif :
Avec les TCC, nous allons travailler directement sur ce mécanisme psychologique très fréquent qui pousse à retenir davantage les remarques désagréables que les signes positifs. Ce biais amplifie le stress et peut donner l’impression que « rien ne va », même quand beaucoup de choses fonctionnent bien.
En séance TCC à Reims, nous apprenons à :
- repérer le biais négatif : identifier quand votre esprit grossit les aspects critiques et oublie les réussites
- équilibrer la perception : noter volontairement les faits positifs et les mettre en balance avec les critiques, pour voir la situation de façon plus juste
- expérimenter de nouveaux comportements : par exemple, apprendre à relever les signes de reconnaissance au cours d’une réunion ou d’une journée de travail, afin de contrer l’effet loupe sur le négatif
- réduire les ruminations : utiliser des techniques issues de la pleine conscience et de l’auto-compassion pour éviter de tourner en boucle sur une remarque isolée.
Chaque exercice vous aide à reprogrammer votre attention. Peu à peu, les critiques cessent de prendre toute la place et vous développez une vision plus équilibrée, plus sereine et plus fidèle à la réalité.
L’hypnothérapie à Reims
Dans mon cabinet à Reims, j’aborde l’hypnose thérapeutique de manière concrète et pragmatique. Elle permet de retrouver des repères intérieurs solides.
L’hypnose est un état naturel de concentration et de détente qui permet de mettre le mental au repos et de mobiliser vos propres ressources pour mieux réagir face aux tensions.
Grâce à l’hypnose thérapeutique, vous pouvez par exemple :
- apprendre à retrouver le calme en quelques minutes, même en pleine journée
- diminuer l’impact d’une situation qui vous hante ou que vous ruminez sans cesse
- renforcer la confiance avant une réunion importante ou un entretien
- améliorer votre sommeil en coupant avec les pensées de la journée
- Renforcer votre confiance et vos capacités d’adaptation
Pourquoi combiner hypnose et TCC dans mon cabinet à Reims ?
Les TCC vous donnent des outils pratiques pour agir différemment face au stress professionnel. L’hypnose vous aide à apaiser plus rapidement vos émotions et à renforcer les apprentissages. Ensemble, elles forment un duo très efficace. En effet, vous comprenez mieux ce qui se passe, vous trouvez des solutions concrètes, et vous sentez aussi dans votre corps que le stress diminue.
Quelques exemples concrets d’accompagnement en hypnose thérapeutique et TCC
Vous avez du mal à décrocher le soir après le travail. Vos pensées tournent en boucle, vous ruminez vos mails ou vos réunions, et le sommeil devient difficile.
=> Avec les TCC, nous mettons en place des rituels simples pour couper avec la journée, réduire les pensées envahissantes et retrouver une vraie récupération.
=> Avec l’hypnose thérapeutique, nous installons un rituel d’endormissement basé sur la respiration, l’imagerie mentale et la détente profonde, pour améliorer la qualité du sommeil et retrouver de l’énergie.
Vous perdez vos moyens face à une critique ou une remarque sèche. l’émotion prend le dessus, vous vous bloquez ou vous réagissez trop vivement, ce qui alimente encore plus le stress.
=> Les TCC vous aident à préparer vos réponses, à communiquer de manière assertive et à vous entraîner avec des mises en situation.
=> L’hypnose thérapeutique vous permet de réduire l’impact émotionnel de ces critiques et de renforcer la confiance pour garder votre calme et répondre avec assurance.
En tant que thérapeute TCC et hypnothérapeute à Reims, j’accompagne les salariés, managers ou indépendants confrontés au stress au travail, à l’anxiété ou au burn-out. La combinaison des TCC et de l’hypnothérapie vous permet d’apprendre à mieux gérer vos pensées, apaiser vos émotions et retrouver énergie et sérénité au travail comme dans la vie personnelle.
À Reims, j'allie Hypnose et TCC, pour votre mieux-être durable. Dorothée Simon, Hypnothérapeute et Thérapeute TCC à Reims
Services
Thérapies cognitives comportementales (TCC) et Hypnothérapie à Reims, et en téléconsultation sur la France.
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